Domaine de la campagne |
Exemples de risques |
Exemples de mesures d’atténuation |
Macroplanification |
Une stratégie de numérisation et un plan d’action ne sont pas élaborés à temps, ce qui entraîne un retard dans la prise de décision sur les besoins en numérisation pour la campagne et, par la suite, des retards dans la mise en œuvre globale de la campagne. |
S’assurer qu’un sous-comité de numérisation et/ou les experts techniques ICT4D sont recrutés au moins dix à douze mois avant la mise en œuvre de la campagne, et que leurs termes de référence incluent le développement d’un plan d’action de numérisation détaillé, y compris le calendrier et le budget. |
L’insécurité sur le terrain ou dans des environnements opérationnels complexes (EOC) peut entraîner le vol d’appareils GPS et mettre en danger la vie du personnel, car les appareils peuvent être des marchandises très recherchées. |
S’assurer que les zones à forte insécurité ont été identifiées lors de la macroplanification. Une fois identifiées, déterminer les approches qui peuvent être envisagées, notamment (1) la décision de maintenir la collecte de données sur papier dans les zones à haut risque, (2) la planification de réunions de sensibilisation avec les agences de sécurité/les dirigeants locaux, etc. pour discuter des options permettant d’assurer la sécurité du personnel et des appareils, ou (3) la planification d’autres options en fonction du contexte. Fonder les plans, la quantification et le budget de la numérisation sur les décisions prises en matière d’insécurité.
Prévoir un logiciel de gestion des appareils mobiles (MDM) qui permet de verrouiller, d’effacer, de localiser à distance et d’accéder aux appareils. Si aucun budget de logiciel MDM n’est prévu, envisager d’utiliser des appareils « communautaires » dans la mesure du possible afin d’atténuer les risques de perte d’appareils. |
Microplanification |
Des informations inadéquates ou insuffisamment détaillées sont demandées ou collectées avant les ateliers de microplanification concernant la numérisation, ce qui conduit à des plans et des budgets incomplets qui peuvent nuire à la qualité de la mise en œuvre. |
S’assurer que le sous-comité de numérisation et/ou les experts techniques ICT4D élaborent la liste des informations à collecter pour la numérisation avant les ateliers de microplanification. Dans la mesure du possible, demander à ce que les informations soient renvoyées des districts vers le niveau national avant les ateliers, afin de fournir un retour d’information si nécessaire pour améliorer la qualité des informations. |
Les profils des personnes sélectionnées pour la microplanification, tant comme facilitateurs que comme participants, conduisent à un manque de détails et de qualité dans les microplans de numérisation, ce qui affecte négativement la mise en œuvre des activités de la campagne. |
Veiller à ce que la planification et la budgétisation de la microplanification intègrent pleinement l’aspect de la numérisation. Augmenter le nombre de facilitateurs et de participants pour garantir une concentration suffisante sur la numérisation : une microplanification détaillée est une étape importante pour atténuer d’autres difficultés de mise en œuvre. S’assurer que les facilitateurs et les participants identifiés pour la composante numérisation comprennent la technologie et la plateforme qui seront utilisées pour les différentes composantes de la campagne (par exemple, la microplanification, l’enregistrement des ménages, la distribution de MII, les paiements, etc.). |
Le processus de microplanification est planifié trop tard dans le processus de la campagne ou est retardé, ce qui entraîne un manque d’informations essentielles nécessaires pour finaliser la quantification et l’approvisionnement avant la mise en œuvre. |
Prévoir des méthodes alternatives pour la collecte d’informations essentielles de microplanification (telles que la disponibilité du réseau) si le processus de microplanification est planifié tardivement ou risque d’être retardé. Il peut s’agir de travailler avec le personnel du ministère de la Santé ou des partenaires de mise en œuvre (sur le terrain) pour recueillir les informations requises au moyen d’outils de collecte de données faciles à utiliser et de veiller à ce que les informations soient envoyées au niveau central le plus tôt possible pour finaliser la quantification et l’approvisionnement, ainsi que la budgétisation. |
Manque de confiance des autorités locales dans l’exactitude des données géospatiales (estimations de la population, distance de déplacement, zones/habitations/établissements précédemment inconnus, etc.). |
L’ordre du jour de l’atelier de microplanification doit prévoir du temps pour la triangulation et la validation des données provenant d’autres sources. Un temps suffisant doit être alloué pour discuter d’exemples spécifiques et renforcer la confiance dans l’utilisation des données géospatiales comme base de planification. |
Manque de familiarité du personnel de la campagne avec la technologie du système d’information géographique (SIG). |
Veiller à ce que l’équipe ICT4D comprenne des personnes ayant un profil et une expérience solides dans le domaine des SIG. En outre, une formation sur les modules géospatiaux visant à doter les équipes d’une compréhension et d’une familiarité de base avec les cartes et l’utilisation des données du système GPS contribuera à réduire le risque d’erreurs (à toutes les étapes de la campagne) dues à un manque de familiarité avec le SIG. Veiller à ce que les ordres du jour pour la formation des facilitateurs en microplanification et les ateliers eux-mêmes soient ajustés afin d’inclure du temps supplémentaire pour familiariser les participants avec l’utilisation des données SIG/GPS. |
Une connectivité internet limitée pour les capacités de téléchargement et/ou d’impression pourrait signifier que les cartes à haute résolution ne seront pas disponibles pour le processus de microplanification. |
Avant le processus de microplanification, évaluer la connectivité internet dans les zones où les ateliers de microplanification auront lieu. Allouer un budget suffisant pour la connectivité internet pendant la formation des facilitateurs et les ateliers de microplanification. Si la connectivité internet est faible et que le téléchargement et l’impression de cartes à haute résolution ne sont pas possibles au niveau où se dérouleront les ateliers de microplanification, envisager d’imprimer les cartes au niveau national (soit dans le secteur privé, soit au sein des Nations Unies ou d’autres organisations partenaires) afin de maximiser la précision de la cartographie de la microplanification et de bénéficier de la triangulation potentielle des données sur la population et sa localisation. |
Des institutions gouvernementales peuvent imposer des restrictions dans la collecte de données au niveau local. |
Respecter la politique du gouvernement local en matière de données et se contenter de ce qui est disponible pour atténuer tout risque de responsabilité. Adresser une correspondance à l’autorité en indiquant pourquoi vous avez besoin des données et comment elles seront utilisées. |
Certaines des informations nécessaires à la microplanification de la numérisation (par exemple, la couverture en téléphonie mobile dans les zones difficiles à atteindre) peuvent ne pas être disponibles avant ou pendant les ateliers de microplanification. Dans les zones non sécurisées, l’accès aux réseaux de téléphonie mobile peut varier en fonction du contexte. |
Si des informations essentielles ne peuvent être obtenues par d’autres moyens ou si elles sont susceptibles de changer de manière significative entre la planification et la mise en œuvre, envisager des alternatives (telles que le MiFi ou des points d’accès locaux) ou le maintien de la collecte de données sur papier, le cas échéant. Lorsque des données sur papier sont conservées au niveau de l’équipe d’enregistrement/de distribution, envisager les options de numérisation des données le plus tôt possible dans le circuit de transmission des données (par exemple, au niveau de l’établissement de santé ou du sous-district). |
Formation |
La formation à la composante « numérisation » de la campagne peut ne pas être du niveau requis, ce qui entraîne des lacunes dans les connaissances et les compétences à tous les niveaux du personnel, ce qui, à son tour, est susceptible d’entraîner une mauvaise mise en œuvre de la campagne et de mauvais résultats. |
S’assurer que les équipes ICT4D sont incluses en tant que facilitateurs (et ont contribué au développement du manuel de formation) de la FdF au niveau central et du district. Les membres du personnel ICT4D devraient être inclus dans la planification et les budgets pour le suivi des sessions de formation décentralisées afin d’en assurer la qualité. |
La formation peut se concentrer sur les appareils et les données numériques au détriment d’autres domaines essentiels de la campagne, tels que la traçabilité des MII et le changement social et comportemental (CSC). |
Veiller à ce que suffisamment de temps soit alloué dans les ordres du jour des formations à tous les niveaux pour les aspects techniques (spécifiques à un thème) et de numérisation de la campagne. Si nécessaire, augmenter le nombre de jours de formation pour s’assurer que tous les sujets sont suffisamment couverts. |
Enregistrement des ménages |
Le manque de familiarité avec les appareils de numérisation au niveau du terrain entraîne des erreurs dans la saisie des données. |
Faire de la familiarisation avec les appareils mobiles une condition préalable au recrutement. Lorsque cela peut s’avérer difficile, veiller à consacrer suffisamment de temps à la formation pour permettre aux participants de se familiariser avec l’utilisation des appareils mobiles, ce qui peut nécessiter de prolonger la durée de la session de formation. Envisager de faire appel aux chefs de communauté et aux bénévoles et membres de la communauté qui sont inexpérimentés en matière de technologie pour d’autres activités de la campagne MII qui ne nécessitent pas l’utilisation d’appareils, comme le contrôle de la foule et la vérification que les gens se trouvent au bon point de distribution. S’assurer que le questionnaire conçu pour collecter les données requises ne comporte qu’un nombre limité de saisies de texte libre et inclut des contrôles logiques automatiques en cas de données incohérentes. Tester le remplissage du questionnaire sur les appareils avant de le déployer. |
Une concentration excessive des équipes sur la collecte de données numériques au détriment d’autres activités au niveau des ménages, notamment la diffusion des messages CSC. |
S’assurer que les listes de contrôle de supervision incluent tous les aspects de l’enregistrement des ménages et que les superviseurs se concentrent à la fois sur la collecte des données et sur les autres aspects de l’enregistrement, y compris le CSC. |
L’irrégularité de l’approvisionnement en électricité fait que les appareils ne sont pas chargés régulièrement. |
Veiller à ce que des batteries portables soient fournies aux zones où l’approvisionnement en électricité est irrégulier. S’assurer que l’application ou la plateforme choisie dispose d’une option de collecte de données hors ligne. S’assurer que le processus de microplanification identifie ces zones. Utiliser le logiciel MDM pour bloquer l’installation d’applications et s’assurer que les autres applications inutiles sont désactivées et ne consomment pas la batterie. |
Les erreurs de saisie des données conduisent à une prise de décision basée sur des données/informations incorrectes. |
Améliorer la formation pour que les participants puissent s’entraîner à saisir des informations. Améliorer la supervision des équipes chargées du porte-à-porte et des points de distribution fixes et veiller à ce que des procédures opérationnelles normalisées qui indiquent la marche à suivre soient disponibles pour les équipes et les superviseurs. Assurer le suivi de l’enregistrement des ménages (interne ou indépendant). Former les gestionnaires de données afin de s’assurer que les données soumises quotidiennement sont vérifiées pour éviter les erreurs et qu’un retour d’information est fourni aussi rapidement que possible en vue d’une action corrective. Intégrer des contrôles dans le questionnaire pour atténuer les erreurs prévisibles. |
L’utilisation d’appareils « communautaires » qui ne répondent pas aux exigences techniques minimales de base peut entraîner des retards dans la mise en œuvre. |
Veiller à ce qu’une norme minimale pour les exigences techniques des appareils soit établie afin que ces derniers puissent fonctionner avec la plateforme de collecte de données sélectionnée. |
Connectivité internet faible ou inexistante pour télécharger les données collectées. |
Veiller à ce que la microplanification comprenne la cartographie des zones de couverture des différentes entreprises de télécommunications opérant dans le pays. S’assurer que la solution numérique choisie permet la collecte de données hors ligne. Fournir des appareils mobiles ayant une capacité suffisante pour traiter les données collectées. Identifier la zone de couverture réseau la plus proche pour la synchronisation avec le serveur. Envisager une option ou une sauvegarde sur papier. |
L’insécurité sur le terrain ou dans les EOC peut entraîner le vol d’appareils essentiels au processus de numérisation, et mettre en danger la vie du personnel, les appareils mobiles pouvant être des marchandises très recherchées. |
S’assurer que les zones à forte insécurité ont été identifiées lors de la macroplanification et vérifiées lors du processus de microplanification. Une fois identifiées, déterminer les approches qui peuvent être envisagées, notamment (1) le maintien la collecte sur papier dans les zones à haut risque, (2) l’organisation de réunions de sensibilisation avec les agences de sécurité/les dirigeants locaux, etc. pour discuter des options permettant d’assurer la sécurité du personnel et des appareils, ou (3) d’autres options en fonction du contexte. |
Chaîne logistique |
Le manque de familiarité avec les appareils/processus de numérisation tout au long de la chaîne logistique entraîne des erreurs dans la transmission des données qui affectent la traçabilité des MII. |
S’assurer que le personnel logistique (à tous les niveaux) est correctement formé au processus et aux protocoles de numérisation, et qu’il a le temps de s’exercer à l’utilisation des outils numériques pour la tenue des registres. Suivre les données soumises par rapport aux données attendues et enquêter de façon anticipée sur les données non transmises à temps en utilisant la plateforme ou le logiciel MDM. |
L’insécurité aux niveaux de stockage infranationaux ou dans les EOC peut entraîner le vol d’appareils essentiels au processus de numérisation. |
S’assurer que les zones à forte insécurité ont été identifiées lors de la macroplanification et vérifiées lors du processus de microplanification. Une fois identifiées, déterminer les approches qui peuvent être envisagées, notamment (1) le maintien la collecte de données sur papier dans les zones à haut risque, (2) l’organisation de réunions de sensibilisation avec les agences de sécurité/les dirigeants locaux, etc. pour discuter des options permettant d’assurer la sécurité du personnel et des appareils, ou (3) d’autres options en fonction du contexte. |
Changement social et comportemental |
Les ménages ayant un faible accès aux outils numériques (par exemple, appareils mobiles, connexion internet, etc.) ne reçoivent pas les messages CSC importants. |
Veiller à ce que le plan d’action de numérisation utilise des données (telles que la pénétration des téléphones et des smartphones, l’utilisation des médias sociaux, etc.) pour éclairer les décisions concernant le CSC et l’utilisation de la numérisation et des plateformes en ligne pour la diffusion des messages. S’assurer que le processus de microplanification identifie les zones/populations ayant peu ou pas d’accès aux outils numériques et que des activités CSC et canaux de diffusion des messages alternatifs sont identifiés pour augmenter la portée de tous les ménages ciblés. |
Distribution de MII |
Le manque de familiarité avec les appareils de numérisation au niveau du terrain entraîne des erreurs dans la saisie des données pendant la distribution de MII. |
Faire de la familiarisation avec les appareils mobiles une condition préalable au recrutement. Lorsque cela peut s’avérer difficile, veiller à consacrer suffisamment de temps à la formation pour permettre aux participants de se familiariser avec l’utilisation des appareils mobiles, ce qui peut nécessiter de prolonger la durée de la session de formation. Envisager de faire appel aux chefs de communauté et aux bénévoles et membres de la communauté qui sont inexpérimentés en matière de technologie pour d’autres activités de la campagne MII qui ne nécessitent pas l’utilisation d’appareils, comme le contrôle de la foule et la vérification que les gens se trouvent au bon point de distribution. Développer des procédures opérationnelles normalisées pour les appareils et le dépannage, auxquelles les collecteurs de données peuvent se référer rapidement pour obtenir des conseils. Veiller à ce que les procédures opérationnelles normalisées incluent des procédures indiquant quand et comment transmettre un problème, et à qui, avant qu’il ne devienne critique. |
Un approvisionnement irrégulier en électricité signifie que les appareils ne peuvent pas être chargés régulièrement. |
Veiller à ce que des batteries portables soient fournies aux zones où l’approvisionnement en électricité est irrégulier. S’assurer que le processus de microplanification identifie ces zones. |
Les erreurs de saisie des données signifient que les décisions peuvent être prises sur la base de données/informations incorrectes. |
Améliorer la formation pour que les participants puissent s’entraîner à saisir des informations. Améliorer le suivi des données de distribution de MII soumises en ligne pour identifier les erreurs de données. Intégrer des contrôles dans l’application pour détecter automatiquement les erreurs courantes. |
Supervision |
Les données collectées ne permettent pas d’identifier facilement les erreurs et de cibler les mesures correctives. |
S’assurer que les métadonnées sont activées au moment de remplir le questionnaire afin de collecter l’identifiant de l’appareil, l’heure, la date et les données géolocalisées pour faciliter le suivi et les mesures correctives si nécessaire. |
Contrôle |
Un accès internet faible ou irrégulier peut signifier que les données de suivi ne sont pas reçues en temps réel ou quasi réel, ce qui entraîne des retards dans la prise de décision. |
Veiller à ce que les zones où la connectivité internet est faible ou irrégulière soient identifiées lors de la microplanification et que des alternatives (telles que le MiFi ou d’autres moyens de connectivité, la transmission des données collectées par SMS avant la synchronisation avec la base de données, etc.) soient prévues pour ces zones. |
Paiement |
Insuffisance d’argent liquide au point de paiement. |
Se coordonner avec le réseau de télécommunication privilégié qui fournit le paiement mobile dans chaque lieu et fournir des informations sur les montants et les dates des paiements aux acteurs de la campagne pour faciliter la planification rapide. |
Alignement de l’identification entre les travailleurs de la campagne et les numéros fournis pour le paiement comme, par exemple, lorsqu’un téléphone est « emprunté » à des fins de paiement. |
Vérifier auprès des compagnies de télécommunications mobiles les moyens techniques d’atténuation, par exemple si la compagnie fournit une carte SIM ponctuelle à chaque utilisateur. |